Un successeur au Paris-Dakar

Alors que le Dakar 2009 aura lieu en Amérique Latine, Hubert Auriol a annoncé vendredi la création d'un nouveau rallye entre l'Europe et le Sénégal.
Début janvier, le Dakar avait été annulé la veille du départ en raison de menaces terroristes en Mauritanie.

Après l'annulation pour des raisons de sécurité de l'édition 2008 du rallye Dakar et son déplacement en Amérique Latine en 2009, l'ancien pilote français et ex-directeur du rallye Dakar, Hubert Auriol, a annoncé vendredi le lancement fin 2008 d'une nouvelle course entre l'Europe et le Sénégal. "L'Africa Race est un nouveau rallye raid international qui partira d'une ville européenne du bassin méditerranéen et traversera le Maroc, la Mauritanie et le Sénégal pour se terminer à Dakar", a déclaré Hubert Auriol, triple vainqueur du rallye Dakar, lors d'une conférence de presse dans la capitale sénégalaise.

"La course d'environ 15 jours se déroulera à l'hiver 2008-2009 et a pour objectif de réunir au moins 300 concurrents au départ", dans les catégories auto, moto, camion et quad, a ajouté celui qui fut directeur du Paris-Dakar de 1995 à 2003. Interrogé sur les raisons qui l'ont poussé à créer cette nouvelle épreuve, Hubert Auriol a expliqué qu'il y avait "une forte demande de la part de tout le monde et des pilotes pour remettre sur pied un évènement sportif majeur sur le continent africain".

La Dakar reviendra-t-il en Afrique ?

Tout le monde a en tête l'annulation début janvier du Dakar, créé en 1979 par Thierry Sabine. En raison de menaces terroristes en Mauritanie, Amaury Sport Organisation avait en effet préféré renoncer à organiser la course à la veille du départ. Pour son 30e anniversaire, le rallye aura lieu en Argentine et au Chili, mais le président d'ASO, Patrice Clerc, assure que le rallye-raid reviendra en Afrique, "continent de ses racines", mais sans en préciser la date.

Après l'annulation du Dakar 2008, Hubert Auriol avait été très critique : "visiblement, il y a quelque chose qui a coincé ou qui n'a pas été prévu. Je suis surpris qu'il n'y ait pas de plan B avec une modification de l'itinéraire". "Il ne faut pas non plus, du jour au lendemain, dire que la Mauritanie est un pays où on ne peut pas aller. Faut pas exagérer. Ce qui me surprend c'est qu'ils annulent de but en blanc sans chercher une solution, quitte à alléger le parcours. Un certain nombre d'étapes pouvait avoir lieu", avait-il affirmé.