Opération transparence pour la Sécu

L'Assurance maladie mettra en ligne à partir de janvier 2009 les tarifs de plus d'une centaine d'actes techniques.
Objectif : permettre au patient de mieux connaître les tarifs des médecins du "secteur 2".

Dès janvier, les patients pourront connaître sur son site Internet "les actes techniques pratiqués par un professionnel de santé exerçant une activité libérale ainsi que les tarifs que celui-ci applique habituellement", a indiqué jeudi la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam). Seront ainsi mis en ligne sur ameli.fr les honoraires pratiqués pour une centaine d'actes techniques : scanners, échographie, chirurgie, prothèses...

Depuis cet été, les patients peuvent déjà consulter sur le site de l'assurance maladie les tarifs moyens des dentistes et des consultations de médecins. Ces données permettent notamment d'avoir une idée des tarifs de ceux exerçant en "secteur 2", qui peuvent demander des dépassements d'honoraires, lesquels ne sont pas pris en charge par l'assurance maladie et le sont plus ou moins par les complémentaires santé, selon leur niveau de couverture.

Recherche par praticien

"Il est parfois difficile aujourd'hui pour le patient d'avoir une idée du coût d'un acte et du montant qu'il pourra être amené à dépenser", a souligné la Cnam. Sur le site internet, les tarifs seront répertoriés dans une rubrique "Adresse et tarifs". Dans le cas des médecins pratiquant des dépassements, l'assurance maladie fournira une "fourchette de tarifs". Comme pour les tarifs des consultations déjà en ligne, le patient pourra faire une recherche par le nom d'un praticien ou par spécialité dans une zone géographique donnée. Quand des actes d'imagerie ou d'anesthésie sont nécessaires en plus de l'acte technique visé, le site précisera leurs "tarifs habituels".

Plus de 110 millions d'actes techniques sont réalisés chaque année en cliniques privées et en cabinets de ville. En août, des syndicats de dentistes avaient contesté la fiabilité des données mises en ligne par la Cnam. Le principal syndicat, la CNSD, avait qualifié l'initiative de "leurre", destiné selon lui à masquer des remboursements insuffisants des soins dentaires par l'assurance maladie.