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 Blocus en Guadeloupe

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lulu
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MessageSujet: Blocus en Guadeloupe   Blocus en Guadeloupe EmptySam 31 Jan - 15:52

Une grève générale paralyse l'île depuis le 20 janvier pour protester contre le prix des produits de première nécessité, des impôts, taxes et carburants.
Le préfet exige de son côté la réouverture des stations fermées depuis le 19 janvier.

Dans une île complètement paralysée, les présidents des Conseils régional et général de la Guadeloupe, Victorin Lurel (PS) et Jacques Gillot (DVG), ont proposé vendredi soir de consacrer 54 millions d'euros pour satisfaire les principales revendications du Collectif contre l'exploitation outrancière (LKP).

Le collectif guadeloupéen LKP qui regroupe la quasi-totalité des syndicats, partis et associations de Guadeloupe, réclame depuis le 20 janvier une baisse des prix des produits de première nécessité, des impôts, taxes et carburants, le gel des loyers et une augmentation des salaires et minimas sociaux. Dans un document de 21 pages, Victorin Lurel et Jacques Gillot proposent aux responsables du LKP "une centaine de mesures répondant aux attentes" de la population et du LKP. Parmi ces mesures figurent une réduction des taxes régionales sur le gasole (qui devrait se traduire par une baisse de 2 ou 3 centimes à la pompe), sur l'électricité et l'eau potable (de 1,5 à 1%), les produits laitiers (de 7 à 2%), une baisse de 9% de la taxe d'habitation et de 7% de celle sur le foncier bâti. La baisse du tarif des cantines scolaires, l'augmentation des bourses régionales aux étudiants, le versement d'une prime de 150 euros "aux foyers fiscaux les plus démunis" figurent également parmi les mesures énoncées dans le document. Les responsables du LKP doivent faire connaître samedi leur point de vue sur ces propositions et une réunion rassemblant élus et LKP pourrait se tenir dès samedi après-midi.

Appel solennel

Par ailleurs, également touchée par un mouvement des stations-services qui la prive de carburant depuis le 19 janvier, la Guadeloupe est à sec. Aux grands maux les grands remèdes, le préfet Nicolas Desforges a décidé de taper du poing en exigeant vendredi la réouverture dès lundi des stations-services de Guadeloupe. Dans une lettre aux gérants de stations-services et aux compagnies pétrolières, le préfet les appelle "solennellement" à rouvrir, afin de débloquer une situation qui rend impossible toute circulation sur l'île. Il estime que "seule cette solution, guidée par l'intérêt supérieur de la Guadeloupe, est de nature à permettre rapidement le retour à une vie normale". Les gérants de stations-services, dont la moitié sont à l'enseigne Total, exigent l'arrêt de toute nouvelle implantation de station-service par les trois compagnies locales de distribution qui se sont créées récemment. Dominé par Total, notamment depuis sa fusion avec Elf, le marché insulaire de la distribution des produits pétroliers est partagé par Chevron, Exxon et Vito (ex-Shell), les trois autres actionnaires de la SARA, l'unique raffinerie alimentant l'île.
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MessageSujet: Re: Blocus en Guadeloupe   Blocus en Guadeloupe EmptyLun 9 Fév - 10:32

Le départ précipité du secrétaire d'Etat, qui s'était engagé à rester jusqu'à l'émergence d'une solution, a été mal accueilli sur place.
Un pré-accord a été trouvé entre patronat et collectif syndical dimanche mais sa signature reste soumise au feu vert de Matignon pour son financement.

Coup de théâtre en Guadeloupe: au 20ème jour de la grève "contre la vie chère", le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer Yves Jégo a annoncé dimanche son retour à Paris, tandis que la mobilisation s'intensifiait dans la Martinique voisine, où le conflit social a essaimé.

Le départ surprise -précipité, dit-on dans l'île- du secrétaire d'Etat, qui s'était engagé à rester jusqu'à l'émergence d'une solution, a été mal accueilli sur place. Le député PS Eric Jalton a appelé "le peuple debout à peser, par sa mobilisation, face à la violence que nous fait l'Etat". Jacques Gillot, président (app. PS) du Conseil général, s'est dit "révolté". De son côté, Yves Jégo s'est dit étonné qu'on fasse "une affaire parce que, simplement, je prends un avion pour aller chercher des solutions à Paris". "Je le promets, je reviens le plus vite possible", a affirmé le secrétaire d'Etat, qui est arrivé à Paris lundi à 7h30.

Feu vert de Matignon attendu

Le départ de M. Jégo, qui doit rendre compte au Premier ministre François Fillon et à sa ministre de tutelle Michèle Alliot-Marie, intervient alors qu'un préaccord avait été atteint dimanche matin, après 20 heures de négociations non-stop, entre le patronat et le collectif LKP ("contre l'exploitation outrancière", réunissant syndicats, partis et associations) sur une hausse des bas salaires. Les services du secrétaire d'Etat admettent qu'un "blocage subsiste sur les modalités techniques et juridiques, ainsi que le montant financier de mise en oeuvre d'un accord salarial interprofessionnel". Aux termes du préaccord, "les 80.000 salariés du privé devraient avoir une amélioration salariale", selon le porte-parole du LKP : 200 euros pour les salariés percevant jusqu'à 1,6 fois le Smic, et 3% pour les mieux rémunérés, à négocier entreprise par entreprise ou dans les branches. Mais le LKP en avait chiffré le coût à "108 millions d'euros, que le patronat réclame maintenant à l'Etat". D'où, selon les négociateurs, la nécessité d'un feu vert de Matignon.

Quoiqu'il en soit, Le départ d'Yves Jégo a aussi été très commenté en Martinique, en grève depuis jeudi, et où la mobilisation s'est intensifiée, avec des fermetures forcées par les manifestants d'une dizaine de grandes surfaces. Les services d'Yves Jégo ont souligné à ce sujet qu'il "suivait également, chaque jour, l'évolution de la situation en Martinique" et prendrait à Paris "tous les contacts nécessaires pour apporter rapidement aux Martiniquais des réponses, à l'image de ce qui a été fait en Guadeloupe". Lundi à 15h, (20h à Paris), un nouveau round de négociations devait s'ouvrir à Fort-de-France entre autorités, patronat et le nouveau "collectif du 5 février" (intersyndicale et associations). Ce collectif réclame notamment une baisse de 30% sur les produits de première nécessité, que refusent les responsables de la grande distribution.
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MessageSujet: Re: Blocus en Guadeloupe   Blocus en Guadeloupe EmptyMar 10 Fév - 15:04

Il s'agit de faire le point sur la mise en oeuvre des mesures négociées depuis huit jours, a précisé Yves Jégo au sortir de son entretien à Matignon.
Lundi matin, le départ précipité du secrétaire d'Etat, qui s'était engagé à rester jusqu'à l'émergence d'une solution, a été mal accueilli sur place.

Alors que son retour subit à Paris lundi a interloqué les Guadeloupéens (lire notre article), Yves Jégo au sortir de son entretien à Matignon, a annoncé qu'une réunion de ministres aurait lieu mardi sur la crise en Guadeloupe. Il s'agit, a-t-il dit, de "faire le point de la mise en oeuvre de ces mesures (négociées depuis huit jours, ndlr) qui vont changer la vie des Guadeloupéens", mais aussi d'examiner le "point de blocage, c'est-à-dire le conflit de travail entre les salariés et les employeurs, puisque le dernier point qui bloque ne concerne pas l'Etat, c'est un conflit entre salariés et employeurs".

"J'ai présenté au Premier ministre les résultats de la semaine de travail", c'est à dire, "les 132 mesures qui ont été approuvées pour régler le conflit en Guadeloupe", a ajouté le secrétaire d'Etat à l'Outre-Mer. Nous sommes entrés dans le détail de ces mesures importantes pour la vie quotidienne des Guadeloupéens". La 133e et ultime mesure est un préaccord sur une augmentation des bas salaires, conclu dimanche matin entre le patronat et le comité LKP, à l'origine de la grève générale qui paralyse l'île depuis 20 jours.

"Humiliation"

Lundi matin, le départ surprise du secrétaire d'Etat, qui s'était engagé à rester jusqu'à l'émergence d'une solution, avait été mal accueilli sur place. Le député PS Eric Jalton a appelé "le peuple debout à peser, par sa mobilisation, face à la violence que nous fait l'Etat". Jacques Gillot, président (app. PS) du Conseil général, s'est dit "révolté". Interrogé sur Europe 1 sur son retour précipité, Yves Jégo a par ailleurs assuré qu'il reviendrait dans quelques heures sur l'île avec "des solutions".

Ce saut à Paris a suscité quelques réactions en Métropole. La députée de Guyane Christiane Taubira (PRG) a affirmé que "les conditions dans lesquelles le secrétaire d'Etat à l'Outre-Mer Yves Jégo a quitté" dimanche la Guadeloupe "sont vécues comme une humiliation". Pour le député PS Pierre Moscovici, Yves Jégo a "posé un lapin" à ses interlocuteurs en quittant précipitamment dimanche soir la Guadeloupe, jugeant que le secrétaire d'Etat à l'Outre-Mer avait "sans doute été convoqué à Matignon, voire à l'Elysée". De son côté, le Parti communiste français demande lundi que le secrétaire d'Etat à l'Outre-Mer, revienne "sans tarder" en Guadeloupe pour "annoncer des mesure réelles", car "il faut répondre aux exigences populaires".
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MessageSujet: Re: Blocus en Guadeloupe   Blocus en Guadeloupe EmptyMer 11 Fév - 10:19

Le secrétaire d'Etat chargé de l'Outremer doit négocier avec le patronat guadeloupéen, à l'origine de la grève générale qui affecte l'île depuis le 20 janvier.
Le LKP annonce cependant un durcissement de la grève.


48 heures après son départ, Yves Jégo est de retour en Guadeloupe. Le secrétaire d'Etat chargé de l'Outremer est arrivé sur place dans la nuit de mardi à mercredi, en compagnie des deux médiateurs nommés par le Premier ministre. Des négociations entre le patronat guadeloupéen et le Lyiannaj kont pwofitasyon (LKP), à l'origine de la grève générale qui affecte l'île depuis le 20 janvier, doivent s'ouvrir dès mercredi à la préfecture de Basse-Terre.

Dans la matinée, avant l'ouverture des négociations, le secrétaire d'Etat doit recevoir différentes personnalités locales. A sa descente d'avion, Yves Jégo a annoncé que, "au total, dès cette année, l'Etat mobilisera près de 180 millions d'euros pour la mise en oeuvre de tous les points évoqués dans les négociations" qui s'étaient tenues avant son départ de l'île dimanche. "Je sais combien mon départ a pu vous surprendre et combien il était important que nous reprenions, sans plus attendre, le dialogue noué depuis plus d'une semaine", a-t-il ajouté. Le secrétaire d'Etat a rappelé, au sujet de la réunion interministérielle présidée mardi par le Premier ministre, que François Fillon avait réuni autour de lui "tous les ministres concernés par la situation en Guadeloupe". "C'est tout le gouvernement qui était au travail pour apporter des réponses à vos préoccupations", a-t-il ajouté.

Vers un durcissement de la grève

Selon lui, "ces mesures sont une réponse directe à la vie chère", en citant à ce sujet la baisse de 6 centimes du prix des carburants intervenue lundi, l'augmentation des aides à la restauration scolaire et "la forte revalorisation des aides au logement, qui vont concerner de très très nombreuses familles". Le secrétaire d'Etat a annoncé la mise en place d'un Comité local chargé d'assurer le suivi des mesures gouvernementales arrêtées, en "prenant l'engagement personnel de revenir, très régulièrement, présider cette instance". Précisant que ce "plan gouvernemental" s'ajoute aux mesures déjà arrêtées par les collectivités locales, le secrétaire d'Etat a assuré les Guadeloupéens que "chacun a fait le maximum de ce qu'il était possible de faire dans le contexte actuel".

Le retour du secrétaire d'Etat ne semble pourtant pas avoir apaisé les esprits. Elie Domota, dirigeant et porte-parole du LKP, a d'ores et déjà annoncé la poursuite "et le renforcement" de la grève générale. Les différents syndicats de l'énergie, de l'eau et du port, tous membres du LKP, ont aussi annoncé un durcissement de la grève générale dans leurs secteurs pour les jours à venir. Des coupures d'eau et d'électricité sont possibles.
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MessageSujet: Re: Blocus en Guadeloupe   Blocus en Guadeloupe EmptySam 14 Fév - 10:32

"Cette crise sociale aux Antilles doit nous interpeller collectivement", a assuré le chef de l'Etat, en annonçant la mise en place "sans délai" d'un Conseil interministériel de l'Outre-mer.
Yves Jégo ne prévoit pour sa part pas de retour en Martinique ou Guadeloupe pour l'instant.

La mission de bons offices lancée en en Guadeloupe sous l'égide d'Yves Jégo ne donne pas, pour l'heure, les résultats espérés. La situation semble toujours bloquée, la grève générale dure (elle est entrée dans sa quatrième semaine), les protestataires sont toujours aussi remontés - pire encore, le mouvement menace de contagion la Martinique, la Guyane... Aussi Nicolas Sarkozy change-t-il de stratégie. Il a annoncé vendredi, devant le conseil des ministres, la mise en place "sans délai" d'un Conseil interministériel de l'Outre-mer. Pendant qu'Yves Jégo, qui avait exclu quelques heures plus tôt l'organisation d'un "Grenelle de l'Outre-mer", faisait savoir de son côté qu'il n'avait aucun nouveau séjour de programmé pour l'instant en Martinique ou en Guadeloupe.

"Cette crise sociale aux Antilles doit nous interpeller collectivement (...) c'est pour cette raison que je souhaite que l'on mette en place, comme je m'y étais engagé pendant la campagne présidentielle, un conseil interministériel de l'Outre-mer, sans délai", a déclaré le chef de l'Etat devant le gouvernement. "Ce conseil se réunira, dans les prochains mois, pour faire des propositions sur la rénovation de la politique menée par l'Etat en Outre-mer".

"L'Etat doit être juste"

"Plus que jamais, a poursuivi le président de la République, l'Etat doit être juste, il n'est au service d'aucun groupe, d'aucune catégorie sociale (...) La société antillaise a le sentiment aujourd'hui qu'elle n'est pas entendue. Nous devons continuer à nous battre, tous les jours, pour que la République fasse une plus grande place à tous ceux qui incarnent la diversité de la France", a insisté Nicolas Sarkozy. Reconnaissant que la crise sociale en Guadeloupe et en Martinique traduit, "au-delà de la question du pouvoir d'achat (...), un problème plus profond de société", le président a souligné la nécessité de promouvoir un développement qui "doit s'accompagner d'une meilleure répartition des richesses".

"Il ne peut y avoir de société à deux vitesses où une catégorie sociale progresse alors qu'une autre stagnerait et resterait dépendante des prestations sociales", a-t-il ajouté, faisant allusion à certaines revendications des grévistes dénonçant le pouvoir des familles de blancs créoles (les "békés"). Cette question "de la meilleure répartition des richesses" sera abordée le 18 février lors de la réunion prévue à l'Elysée avec les partenaires sociaux, "elle revêt une importance toute particulière en Outre-mer".

Comment mieux répartir les richesses

Dans son intervention, le chef de l'Etat a également estimé que l'économie des territoires d'Outre-mer devait "s'ouvrir davantage à la concurrence" et il a souhaité "un vrai changement" sur ce sujet. Plaidant pour la "lucidité" et "le sens de l'intérêt général à long terme", Nicolas Sarkozy a mis en garde contre "les fausses bonnes idées de court terme pour sortir du conflit qui, en réalité, ne feront que compromettre l'avenir de ces territoires", dans une allusion aux revendications des grévistes en faveur d'une hausse des salaires.

Le Premier ministre François Fillon a catégoriquement écarté la possibilité, un temps avancée par le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer Yves Jégo, d'alléger les charges sociales des entreprises locales, ainsi que l'a demandé le patronat, en contrepartie d'une hausse des salaires.

La responsabilité du blocage de la situation incombe aux seuls partenaires sociaux, a estimé vendredi Luc Chatel. "Le dernier point qui achoppe et qui fait l'objet de négociations concerne les partenaires sociaux. Nous avons proposé d'apporter la contribution de deux médiateurs (...) mais c'est aux partenaires sociaux de prendre leurs responsabilités et de travailler pour reprendre les discussions", a affirmé le porte-parole du gouvernement en rendant compte des travaux du Conseil des ministres.
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MessageSujet: Re: Blocus en Guadeloupe   Blocus en Guadeloupe EmptyVen 20 Fév - 12:05

Tirs à balle réelle, incendies, dégradations : la Guadeloupe a connu une nouvelle nuit agitée. Nicolas Sarkozy va recevoir les élus d'Outre-Mer.


La tension reste forte en Guadeloupe. La nuit a été agîtée avec un certains nombre d'incidents à plusieurs endroits de l'île. Deux magasins importants ont été incendiés, ainsi que deux restaurants et une concession automobile, à Pointe-à-Pitre, à Sainte-Anne, à Saint-Claude et à Baie-Mahault. Les forces de l'ordre ont aussi essuyé des tirs à balle réelle à Gosier, une commune côtière. Des echauffourées ont ensuite éclaté à Sainte-Rose, où la mairie a été envahie par des "casseurs". La préfecture a d'abord parlé de "mise à sac", avant d'évoquer simplement des dégradations. Au petit matin, il est apparu que c'est sa façade qui a subi d'importantes destructions (portes, fenêtres, baies vitrées). Mais les "casseurs" n'ont pas saccagé l'intérieur, selon le préfet et selon le maire de Sainte-Rose, qui a décrit une place "jonchée de gravats, de bris de bouteilles, de poteries cassées". Les gendarmes "projetés" sur place avec des hélicoptères ont ramené l'ordre dans la commune et "repris la maîtrise totale de la situation", a indiqué le préfet.

Les forces de l'ordre ont procédé à 39 arrestations. Ces personnes se trouvaient sur des barrages, en possession d'armes à feu ou "parce qu'elles avaient agressé des forces de l'ordre", selon le directeur de cabinet du préfet. La ministre de l'Intérieur et de l'Outre-Mer Michèle Alliot-Marie a réagi aux incidents de la nuit en jurant que "les pillages, les violences contre les personnes, les exactions" ne seront pas "tolérés" aux Antilles. Elle a instauré une réunion quotidienne sur la sécurité aux Antilles. A l'issue de la première, a été annoncé l'envoi en Guadeloupe de "quatre escadrons de gendarmes mobiles", soit 280 militaires, alors qu'un millier de gendarmes et autant de policiers sont déjà sur place.

"L'éternel oublié de l'Outre-mer"

Sur place, la polémique sur la mort d'un syndicaliste dans la nuit de mardi à mercredi reste vive. Elie Domota, le leader du LKP en Guadeloupe, a émis mercredi des "doutes" sur la "version officielle". "On nous dit qu'il a été tué par un tir non identifié et brusquement après, on nous dit qu'il a été tué par des jeunes. On demande à la justice de mener une enquête approfondie pour réellement définir ce qui s'est passé parce que les circonstances sont encore troubles", a-t-il ajouté. François Fillon a assuré jeudi que ce crime avait été "commis par des délinquants". "Les forces de l'ordre n'y sont pour rien. Ceux qui barrent les rues, attaquent les commerçants, sont responsables de la dégradation de la situation", a-t-il assuré. "A partir du moment où l'on barre les rues, où on sort du cadre légal, on attise la violence, on prend la responsabilité de la violence", a-t-il déclaré.

En toute fin de son allocution rendant compte du sommet social de l'Elysée, Nicolas Sarkozy a évoqué la situation mercredi soir, soulignant "l'angoisse" et "une certaine forme de désespérance de nos compatriotes des territoires d'Outre-mer". C'est la première fois qu'il s'adressait directement aux Français sur ce sujet depuis le 20 janvier, début des grèves en Guadeloupe. Le président doit recevoir jeudi les élus d'Outre-Mer, avant de s'exprimer sur RFO.
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MessageSujet: Re: Blocus en Guadeloupe   Blocus en Guadeloupe EmptySam 21 Fév - 13:58

Le LKP, estimant les propositions du patronat insuffisantes, a suspendu le dialogue jusqu'à lundi. Nicolas Sarkozy estime qu'il "reste beaucoup à faire".
Les chefs d'entreprise avaient mis sur la table une proposition de 50 euros, contre 200 réclamés par le collectif contre les surprofits.


Deux mois jour pour jour après le début du blocage en Guadeloupe, l'espoir était revenu dans la population. Le LKP avait accepté vendredi de revenir à la table des négociations, après les annonces de Nicolas Sarkozy. Mais cette reprise du dialogue a été brève : cinq petites heures. "Les propositions faites par le patronat sont largement insuffisantes, nous poursuivons la mobilisation", a Elie Domota, le leader du Collectif contre l'exploitation (LKP), à la sortie de la réunion.

Les grévistes souhaitent toujours "trouver un accord sur la base du préaccord du 8 février", à savoir une hausse de 200 euros pour les bas salaires, compensée par un allègement de charges patronales de 108 millions d'euros à la charge de l'Etat. Un objectif qui ne serait pas atteint selon les grévistes, qui assurent que le patronat ne propose que 50 euros. Samedi, les médiateurs nommés par le Premier ministre François Fillon doivent tenir de la rencontre bilatérale avec le LKP d'un côté et le patronat de l'autre.

Le calme est revenu

La grève se poursuit donc, avant une reprise des négociations lundi, et sur place, les affrontements ont cessé. Les forces de l'ordre ont dégagé des barrages qui obstruent la route entre Pointe-à-Pitre et la préfecture de Basse-Terre. Quelques rares magasins ont levé leur rideau dans la capitale. Par ailleurs, les obsèques du syndicaliste Jacques Bino, tué par balle dans la nuit de mardi à mercredi, auront lieu dimanche après-midi. La cérémonie religieuse doit avoir lieu à 15h locales à Petit Canal, à une trentaine de kilomètres de Pointe-à-Pitre, dans un stade prévu pour accueillir 800 personnes.

Samedi, en marge du Salon de l'agriculture, Nicolas Sarkozy a estimé que "le paroxysme de la crise est peut-être derrière nous" mais qu'il "reste beaucoup à faire". "Je suis satisfait. Les négociations sont en cours. J'espère qu'elles aboutiront et que chacun comprendra que ce n'est pas par la violence qu'on obtient des satisfactions mais que c'est dans le calme, le dialogue et dans la sérénité", a-t-il déclaré. "Pour l'instant, il n'y a rien d'autre à faire que de ramener le calme et d'apporter des réponses aux questions que (les Guadeloupéens) se posent", a encore dit le chef de l'Etat.
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MessageSujet: Re: Blocus en Guadeloupe   Blocus en Guadeloupe EmptyJeu 26 Fév - 10:38

Le gouvernement propose un forfait mensuel de 80 euros d'ici à la fin 2009 pour les 45.000 personnes percevant les plus bas salaires, dans le cadre de l'adaptation du revenu de solidarité active (RSA) en outre-mer.
Les négociations sont en revanche rompues, au moins jusqu'à jeudi en Martinique.


Alors que la situation se tend en Martinique (lire plus bas), les négociations ont repris mercredi en Guadeloupe entre le préfet, les médiateurs du gouvernement, le patronat et le LKP. L'exécutif a mis une nouvelle proposition sur la table pour tenter de mettre un terme à la grève générale, en cours depuis plus de 5 semaines. Matignon a annoncé sa proposition : un revenu supplémentaire temporaire d'activité (RSTA) avec 80 euros mis par l'Etat jusqu'en 2011, un "bonus" des entreprises de 50 à 90 euros exonérées de toute charge salariale et patronale et enfin une participation autour de 50 euros du conseil général et régional pour arriver "à peu près" aux 200 euros réclamés par le LKP depuis le début du conflit. 45.000 salariés gagnant jusqu'à 1,4 fois le Smic seraient concernés indépendamment de leur situation familiale. Pour ceux qui ont un salaire supérieur à 1,4 Smic et qui auraient dû bénéficier du RSA, soit environ 1.000 à 2.000 salariés, l'Etat garde une "petite enveloppe".

Le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, Yves Jégo, avait auparavant estimé que les nouvelles propositions à l'étude étaient de nature à dénouer le conflit mais à Pointe-à-Pitre, les porte-parole des grévistes se voulaient prudents. Selon le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, ces propositions "auront le mérite de la clarté, feront je l'espère avancer le débat et permettront de répondre aux inquiétudes des uns et des autres". Mais Elie Domota, le leader du LKP, a rappelé que les organisations engagées dans la grève refusaient le principe d'une allocation de type RSA. "C'est une rétribution du travail que nous demandons, pas une allocation", a-t-il dit, précisant qu'une tel système basé sur la situation familiale était source "d'inégalités." Le LKP réclame une augmentation salariale mensuelle de 200 euros qui devrait bénéficier à 45.000 salariés.

En Martinique, la situation s'est tendue. Au lendemain d'une nuit d'émeutes à Fort-de-France, le maire de Fort-de-France et député de Martinique Serge Letchimy - Parti Progressiste Martiniquais (PPM) - a estimé mercredi que la situation était "très difficile et très complexe", jugeant que l'Etat n'avait pas pris "la mesure" de la crise. Interrogé sur l'invitation faite par François Fillon aux élus ultra-marins pour une rencontre jeudi à Matignon autour de la loi d'orientation pour le développement de l'Outre-mer, le député-maire de Fort-de-France a indiqué qu'il ne s'y rendrait pas. Et les négociations entre le "collectif du 5 février", les organisations patronales, les élus et le préfet ont été suspendues jusqu'à jeudi.
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MessageSujet: Re: Blocus en Guadeloupe   Blocus en Guadeloupe EmptyDim 1 Mar - 22:59

Le préfet de Guadeloupe demande au LKP de reprendre le travail. Pour son leader, Elie Domota, cet appel est "tout à fait cavalier et irrespectueux".
Un Guadeloupéen de 35 ans, meurtrier présumé du syndicaliste dans la nuit du 17 au 18 février à Pointe-à-Pitre, a été mis en examen samedi soir pour meurtre et tentative de meurtre.


La pression s'accentue un peu plus sur les grévistes. Le préfet de Guadeloupe s'impatiente et a "solennellement" appelé au nom de l'Etat français samedi soir à la fin de la grève générale dès lundi, estimant que l'essentiel des revendications du LKP avait été satisfait, et que la poursuite du mouvement serait "autodestructrice". Le leader du LKP Elie Domota a jugé "tout à fait cavalier et irrespectueux" cet appel du préfet Nicolas Desforges, sans indiquer quelle suite il entendait y donner. "Seule la signature du protocole de fin de conflit entraînera son arrêt", avait indiqué peu avant l'un de ses lieutenants Gaby Clavier.

Pourtant, pour le préfet, "l'essentiel" des revendications du LKP est "acquis" et notamment la plus "emblématique", portant sur la hausse de 200 euros des bas salaires. "Le retour à la vie normale à laquelle les Guadeloupéens aspirent s'impose désormais", a-t-il déclaré. La rentrée des classes doit se faire "normalement" lundi a ajouté Nicolas Desforges, estimant que les enfants guadeloupéens ne devaient pas être pris en "otages". Outre l'accord salarial, le préfet a estimé qu'une "bonne dizaine" des 19 autres revendications importantes du LKP étaient satisfaites, notamment la baisse des prix de l'essence et de 100 produits de base ainsi que le gel des loyers.

On fait la queue à la pompe

Mais l'accord sur les salaires est au coeur d'un véritable imbroglio. Le Medef et plusieurs autres organisations patronales majoritaires, représentant notamment le secteur clé du tourisme, refusent toujours de le signer, campant sur leur propre proposition. Les médiateurs du gouvernement, dont la mission s'achève, ont eux-mêmes reconnu samedi "la faiblesse" de cet accord partiel. Faute d'un déblocage du dialogue dans l'île, la balle pourrait se trouver rapidement dans le camp du gouvernement.

Elie Domota a déjà annoncé son intention de demander au ministère du Travail, qui en a la faculté, d'étendre à toutes les entreprises de Guadeloupe l'application de l'accord. Le président du Medef Guadeloupe Willy Angèle a cependant douté dimanche que l'accord soit étendu à toutes les entreprises. "On est encore en République française, ce serait vraiment extraordinaire d'étendre un accord signé par des organisations professionnelles largement minoritaires, dont une ou deux affiliées au LKP", a-t-il dit. Sans attendre l'appel à la fin de la grève, de plus en plus de commerces lèvent leurs rideaux un peu partout dans l'île. Toutes les stations service sont désormais ouvertes.

En Martinique, néanmoins, on fait encore la queue à la pompe. L'annonce d'une réouverture progressive vendredi après-midi a provoqué une ruée dans les stations. Celles-ci devraient toutes êtres opérationnelles mardi. A Fort-de-France, bloquée depuis le 5 février, les négociations sur une hausse des salaires ont à nouveau achoppé dans la nuit de samedi à dimanche, Etat, collectivités, patronat et syndicats se donnant rendez-vous lundi.


Le meurtrier présumé du syndicaliste mis en examen

Un Guadeloupéen de 35 ans, meurtrier présumé du syndicaliste Jacques Bino dans la nuit du 17 au 18 février à Pointe-à-Pitre, a été mis en examen samedi soir pour meurtre et tentative de meurtre et écroué. Ruddy Alexis, sans emploi régulier et déjà condamné à trois reprises pour violences et faits de violences, a également été mis en examen pour association de malfaiteurs, violences aggravées et entrave délictuelle à la circulation. Selon le procureur, des munitions du même type et de la même marque que la balle à ailettes de type Brenneke et de calibre 12 qui a mortellement atteint le syndicaliste ont été retrouvées "en grand nombre" au domicile du tireur présumé. Les quatre autres personnes ont été mises en examen pour les seules incriminations d'association de malfaiteurs, violences aggravées et entrave délictuelle à la circulation. Elles ont été remises en liberté et placées sous un contrôle judiciaire strict. Il leur est fait obligation de se présenter chaque jour aux services de police et il leur est interdit de se rencontrer, a précisé le procureur.
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